Colère d'enfant
Paris, 11 août 2008, parvis du Sacré-Coeur, début d'après-midi... Un moment surréaliste.
Il fait beau, pas chaud mais beau, et comme à l'accoutumée les touristes affluent au Sacré-Coeur. J'arrive par la rue des Abesses et entre dans l'enceinte du Sacré-Coeur par le galopant, au pied de l'impressionnante basilique et des ses escaliers. A peine les grilles franchies que des policiers empêchent toute progression, ils font évacuer le site car une alerte à la bombe vient d'être lancée...
Pendant ce temps là, un père et son fils se disputent, le gamin refuse de mettre la casquette qu'on vient de lui offrir. Il attrape le couvre-chef, le jette au sol et le piétine en hurlant. Excédé, le père ramasse la casquette et la balance à la poubelle; le gosse s'assied par terre et hurle plus fort encore, au point de faire gonfler les veines de son coup. Durant ce temps, à quelques mètres en contrehaut, l'équipe de déminage fait exploser un sac qui ne contenait pas la moindre bombe...
Un moment surréaliste, disais-je, qu'un instantané ne peu capturer dans son entièreté mais qui vaut quand même par l'expression du gamin qui semble seul au monde.